Dimanche dernier, un Boeing 737-8 MAX de la compagnie Ethiopian Airlines s’écrasa peu après le décollage dans des circonstances similaires à celles d’un autre incident en octobre 2018.
Hier après-midi, l’agence européenne de sécurité dans l’aviation (EASA) a publié un « Emergency Airworthiness Directive » afin d’immobiliser les Boeing 737-8 jusqu’à ce que les causes de l’accident soient établies et que les mesures correctives soient appliquées : « For the reasons described above, pending the availability of more information, EASA has decided to suspend all flight operations of the two affected models. ».
En l’absence d’information, l’agence européenne utilise le principe de précaution et décide d’immobiliser les appareils.
En contrepartie, l’approche de la Federal Aviation Administration (FAA) est différente. Dans une note publiée le 11 mars, elle indique : « External reports are drawing similarities between this accident and the Lion Air Flight 610 accident on October 29, 2018. However, this investigation has just begun and to date we have not been provided data to draw any conclusions or take any actions. »
Habituellement, les principales agences de sécurité dans l’aviation (EASA en Europe, Transport Canada au Canada et la FAA aux États-Unis) s’accordent sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité du transport aérien.
Dans ce cas-ci, face au même manque d’information, les deux agences prennent une position différente. L’EASA dit : on n’a pas assez d’information, donc on immobilise la flotte par principe de précaution. La FAA, de son côté dit : on n’a pas assez d’information, donc on n’immobilise pas la flotte.
Ce n’est pas une décision facile, mais en raison du principe de précaution et par ce que le transport aérien est basé sur la confiance des passagers, je pense que l’EASA a pris la bonne décision.